Libs & Talad
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 Chapitre I

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Libs
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Libs


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Age : 35
Localisation : Arques (62 Pas-de-Calais)
Emploi : Etudiant en Licence Biologie 2ème année
Loisirs : Tous ce qui à rapport au genre Heroic Fantasy
Date d'inscription : 18/07/2006


Nom, Classe et Race: Lupe, Voleur Läm
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MessageSujet: Chapitre I   Chapitre I EmptyMar 19 Sep 2006 - 10:18

« Talaaaaaad !! Allez Talad debout, espèce de paresseux ! Réveille-toi, le chef veut nous voir… Talaaad ! »
Le dénommé Talad était étendu sur un natte de liane tressée, qui reposait elle même sur le plancher.
Un jeune homme d’une quinzaine d’année était penché au-dessus du dormeur, en train de le secouer et de lui mettre quelques claques savamment ajustées.
« Dépêche-toi ou j’emploies les grand moyens, foi de Libs ! »
Malgré les menaces, l’adolescent ne bougeait pas, et ses ronflements redoublaient d’intensité.
« Très bien, tu l’auras voulu ! »
Sur ces mots, Libs enroula l’endormi dans sa natte, et jeta le paquet par la petite fenêtre de la cabane de bois, et accessoirement lieu de sieste préféré de Talad. On entendit ensuite une éclaboussure, quelques mouvement de brasse mal assurés et surtout une respiration haletante. Puis des cris :
« Liiibs ! Espèce de… de centaure mal léché, viens ici pour voir ».
A l’appel de son nom, le garçon conviée se pencha à la fenêtre de la cabane perchée sur un arbre et sauta par l’ouverture en exécutant une jolie cabriole. L’arrivée fut moins gracile que le saut. En effet, il s’enfonça dans l’eau replié sur lui-même, chassant une bonne partie de l’eau de la mare sur les berges et en faisant force bruit.
Comme si un signal venait d’être donné, tous les oiseaux des arbres environnants s’enfuirent du plus vite qu’ils pouvaient tout piaffant. Une belle journée ensoleillée commençait.
« Ca c’est malin ! » bougonna Talad tandis que Libs sortait de l’eau.
« J’espère que t’as pas encore de mauvaises idées ?
-Non, mais tu devrais te changer, Dorsak nous attend…
-T’es marrant toi, à part ça j’ai que la vieille tunique que j’ai toujours mise, la verte usée jusqu’aux coutures. En plus qu’est-ce qu’il nous veut ?
-Ben mets ta vieille tunique alors. Le chef voudrais nous expliquer quelque chose, c’est tout c’que je sais.
-Comme par hasard, toi tu seras présentable en bleu et moi j’aurais l’air de quoi, hein ?
-Je préfère ne pas te répondre, je veux pas te vexer » rit Libs.
« Allez, dépêche toi de te changer… Je t’attendrais devant sa hutte. »
Ayant dit cela, le jeune homme s’enfonça dans la forêt.
Talad resta donc seul près du lac, essorant avec force ses vêtements. Il bougonnait. D’ailleurs il bougonnait souvent. Il n’avait pas vraiment mauvais fond non, il était plutôt sympathique en fait, quand on le connaissait. Mais c’était comme ça, il aimait bien se plaindre quand il n’y avait pas matière à le faire. En revanche, quand il le fallait, il mettait volontiers sa mauvaise humeur de côté afin de se rendre utile. On le voyait tantôt chasser, tantôt pêcher, tantôt construire. Oui il était serviable, et puis il était plutôt habile de ses mains. En fait, il savait presque tout faire. Il avait été très tôt obligé d’apprendre, tout comme Libs. Mais contrairement à ce dernier, Talad privilégiait les activités manuelles, bien qu’il soit loin d’être idiot. Et puis on pouvait compter sur lui dans les moments difficiles, c’était un bon ami. Juste un peu grognon. Bien que cela lui servait souvent de prétexte pour se plaindre, il se moquait bien de son apparence physique.
De toutes façons, sans trop y faire attention il restait plutôt joli garçon. Talad était assez grand, plus grand que Libs en tout cas, et plutôt imposant, sans pour autant être gros. Cela résultait du temps passé à vaquer à toutes ces occupations dans la forêt, telles que la chasse ou l’abattage des arbres. Ses cheveux aussi sombres que le pelage des ours noirs de la forêt étaient longs, ils lui arrivaient jusqu’aux coudes. A force de laisser faire, cela poussait même jusque devant son visage, de sorte qu’il devait régulièrement hocher de la tête pour écarter une mèche rebelle qui le gênait. Quand la bise soufflait, ses cheveux formaient un panache, laissant apparaître des traits sérieux et concentré qui donnaient à Talad l’air encore plus bougon quand il boudait. Ses petits yeux malins (sournois dira Libs) étaient encore plus obscurs que ses cheveux. Cela donnait un contraste saisissant avec sa peau claire, livide presque, qui ressemblait à ses champignons vénéneux qui pullulaient dans la forêt. Avec ces grands arbres, la lumière du jour ne filtrait que très rarement, ce qui expliquait son teint. Tout cela lui donnait un aspect un peu effrayant au premier abord, mais il suffisait de le voir bouder une fois pour s’apercevoir qu’il n’était pas méchant.
Il venait de finir d’essorer ses vêtements. Nu comme un ver, il se dépêcha de grimper à l’échelle de la cabane perchée d’où il était descendu brutalement il y a quelques instant afin de revêtir ses vêtements secs et de poser ceux-ci sur le rebord de la fenêtre afin qu’il sèchent.

Merci à Zery
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MessageSujet: Re: Chapitre I   Chapitre I EmptyMar 17 Oct 2006 - 9:30

Se dépêchant, il se laissa glisser le long de l’échelle, un peu trop vite, en tout cas suffisamment pour que lorsque son pied touchât terre, il fasse une petite grimace. Il s’engouffra ensuite à son tour entre les troncs et les lianes qu’il avait toujours connus.

Il aurait peut-être été plus juste de dire les forêts d’ailleurs. La forêt du dessus et celle du dessous. Car, des plus hautes cimes feuillues et éclatantes qui ne laissaient filtrer que ça et là quelques rais de lumière, aux buissons touffus et aux jeunes pousses qui émergaient du sol et peinaient à grandir, il y avait tout un pas. Le monde « d’au-dessus », véritable canopée, ressemblait à une vaste prairie bosselée, où les rayons du soleil faisaient resplendir des feuilles de toutes formes, arborant toutes les nuances de vert, de celui acide d’un fruit qui n’est pas encore mûr, à celui presque noir des algues des grand fonds marins, en passant par le vert un peu défraîchi de la tunique de Talad. On pouvait, avec un peu de pratique, courir sans difficulté dans le monde du dessus, tant les branches étaient entrelacées et l’espace occupé par les feuilles, quand ce n’étaient pas toutes ces variétés de lianes qui formaient des ponts naturels. Les seuls arbres trompeurs étaient les conifères de la Source Gelée, au milieu de la forêt, dont les branches se dérobaient sous les pieds. Ils étaient également les plus hauts et depuis ce belvédère, on pouvait apercevoir la moitié des bois maudits. L’autre moitié des bois, c’est après une descente épique d’un tronc au risque de sa vie (Libs en sait quelque chose dira Talad) ou bien, si on aimait le danger, le long d’une liane plus ou moins solide, qu’on y accédait. On arrivait alors dans un autre lieu, une autre dimension. Là ou en haut, la lumière éclatait, ici l’obscurité presque totale dévorait la forêt. Seul l’entraînement permettait de ne pas se perdre dans cette pénombre, et de repérer les quelques rayons de lumière qui dansaient sans cesse à travers les feuilles. Cet univers qu’on aurait pu penser stérile était en fait très prolifique en plantes de petites tailles, buissons et épineux en toutes sortes. Ils produisaient de nombreuses baies, la plupart comestibles, mais se hasarder à goûter une de ces belles baies dorées pouvait retourner de la plus pure folie, alors qu’avaler ces repoussantes sphères brunâtre permettait de vivre sur ses réserves quelques jours. Les buissons en eux-même étaient aux dominantes rouges très foncé et noires, logique dira-t-on, le manque de lumière les obligeant à développer un métabolisme différent des plantes chlorophylliennes. Quelques clairières disséminées venaient rompre l’ambiance un peu effrayante qui faisait la réputation de bois maudits d’Irden, aux paysages obscurs. Entre ces quelques plantes, sous les arbres, ni fleurs, ni herbe grasse et verte, mais des champignons. Des myriades de champignons. Des minuscules pas plus gros qu’un gland, certains aussi grands qu’un écureuil, voir plus, avec sous leur chapeau, quand ils en ont, des lamelles, des tubes, de picots, certains qui ressemblent à des glaives, des à pointes, des presque triangulaires, des noirs, des blancs, certains phosphorescents… Que d’années il fallait pour tous les recenser. Et que d’années il fallait pour les étudier. Car les champignons de Medarra, furent la base de toute médecine, et sont la base de toute alchimie. « Rien de magique là-dedans » dira Undow l’apothicaire falkorn, « tout est question d’expérience et de technique . Ainsi, avec quelques champignons, on peut léviter quelques secondes, marcher sur l’eau, respirer dessous, devenir aussi fort que Dorsak ou plus rapide que Kamouno, ou même s’empoisonner. Pas de potions miracle, mais ces effets, aussi courts soit-ils, sont bien pratiques.».

Libs les connaissait bien tous ces champignons. Talad lui, prenait bien soin de tous les éviter. Il se rappelait une mauvaise expérience avec un trox blanc. Ces petits champignons hallucinogènes à pied bleuâtre et chapeau blanc qui poussent près des points d’eau, accolés aux roseaux souvent. C’étais le seul champignon que le garçon avait jamais avalé… et une des pires idées qu’il ait jamais eu. On l’avait retrouvé le lendemain matin, près de la mort, en train de taper sur un nid de vuilons, les papillons aux ailes d’acier, tranchantes comme la lame du meilleur forgeron. Il fallait vraiment être fou pour s’attaquer à eux. Mais Talad prétendait que ce n’était pas un nid mais la porte de sa hutte qui était en train de brûler. Il avait fallu l’assommer pour le ramener sain et sauf au village.
Le village, il venait d’y parvenir d’ailleurs.
« Hey Talad, tu veux jouer avec nouuuus ? »

La voix grave et pourtant enfantine qui venait de l’interpeller était celle du jeune Kamouno. Le terme enfant lui convenait plus que celui de jeune d’ailleurs, tant sa corne était peu développée. Cela lui faisait une petite bosse sur le front. C’était d’ailleurs le seul du village qui n’ait pas sur le front quelque chose qui ressemblait vraiment à une corne, donc par conséquent, il était également le plus jeune. A part cela, on ne pouvait deviner son jeune âge par aucun moyen. En effet, lui et tous les autres membres de son peuple, les Falkorns, avaient une voix très grave dès la naissance, naissaient à taille adulte… En fait, ils naissaient pratiquement adultes, un peu plus grand que les humains, mieux bâtis également. Comme les humains ils étaient bipèdes. Leurs yeux à tous étaient d’un vert profond, si bien qu’on croirait voir la forêt dans leur regard. Ensuite, ils tenaient plus des animaux que des hommes. Leur dentition prouvait qu’ils étaient carnivores et les crocs les plus longs ne tenaient pas dans la main de Talad. Leurs mains pourvues de griffes étaient certes moins effrayantes et plus courtes, mais tout aussi redoutables. Ils avaient non pas la peau apparente, mais un pelage brun qui ressemblait beaucoup à celui des lynx de la forêt. Ils ne portaient aucun vêtement, si ce n’est un espèce de pagne court, ou parfois de pantalon. En effet, cette espèce avait une notion de pudeur aussi développée que celle des humains. Déterminer le sexe était donc compliqué, les Falkorns femelles ne possédant pas de mamelle, pour la bonne raison qu’il n’était pas nécessaire d’allaiter les jeunes, car ils naissaient capables manger de la viande. Mais là encore une différence physique permettait de les différencier. Les mâles avaient une queue très atrophiée à l’inverse des femelles. Pourquoi? Et bien la queue sert de balancier et permet donc de courir plus rapidement. Or, chez les Falkorns, les femelles sont les chasseuses. Il est donc normal qu’elles soient plus rapide.

« Non désolé Kamouno, je n’ai pas le temps. J’ai été convoqué par Dorsak.
-Haaa ? Tu as encore fait une bêtise ami Talad ?
-Tststs… Occupe-toi de tes bêtises, courte corne. »
Ce à quoi il ajouta une tape sur la tête du Falkorn avant de repartir en direction de la hutte du chef du village.
La maison du chef se situait au centre du village. Rien ne permettait de la distinguer des autres huttes, ou du moins rien ne prouvait que celui qui l’habitait ait un rôle plus important. Cela s’expliquait en partie par le fait que le chef des Falkorns n’avait pas vraiment de rôle donné. Il était simplement là pour gérer les très rares querelles qui éclataient parfois entre les membres du village. La hutte en question se trouvait à même le sol, taillée dans une énorme souche. Elle était d’une architecture des plus simples : une ouverture pour la porte, une pour la fenêtre, et une pièce circulaire qui servait à la fois de salle de repos et… de salle de conseil parfois. Les habitations ne servaient qu’a cela, le peuple de la forêt passant le plus clair de son temps dehors.

« Fallait pas te presser… Tu sais combien Dorsak aime attendre.
-Hey, j’ai du me changer.
-Oui c’est vrai… Bon, on ferait bien d’entrer… On a déjà suffisamment perdu de temps comme ça. »
Et joignant le geste à la parole, Libs écarta, du revers de la main, le rideau de lianes qui cachait l’encadrement de la porte tout en dégageant le passage afin de laisser passer son ami.
Mais Libs n’en fit rien. Il n’était visiblement pas très rassuré à l’idée d’entrer le premier. Libs le regarda, fit une petite moue puis franchit la porte d’un pas décidé. Talad le suivit, d’une foulée un peu moins assurée tout de même.
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